Auteur : Michel Castermans
Godard / Truffaut
En partenariat avec le festival » Les Egaluantes » https://www.lesegaluantes.com/ , Lectures en Cotentin propose en hommage à deux géants du cinéma français , – Jean-Luc Godard et François Truffaut -, un temps de lecture, extrait de Correspondance de F.T , l’occasion de revenir sur cette relation amicale et tempétueuse. Lecture d’Adeline Guilhen et d’Alexandre-Alain Suzémont. Godard/Truffaut , introduction , de Stéphane Keller , scénariste et romancier.
Godard et Truffaut appartiennent à l’histoire du cinéma. Le dernier plan des 400 coups nous reste en mémoire. Comment oublier en effet le petit Antoine Doinel courant jusqu’à la mer qui devient alors une frontière infranchissable, preuve que toute fuite est vaine. Comment oublier Belmondo courant rue Campagne Première et abattu au bout de celle-ci. Truffaut, l’éternel amoureux et Godard, l’éternel misanthrope étaient les deux face d’une même pièce, nous la jetons en l’air en attendant le verdict, pile ou face… mais voilà, la pièce n’est pas prête de retomber.
Extrait de Godard / Truffaut , introduction , de Stéphane Keller.
Informations :
Les Égaluantes – Festival du Film Normand – Carentan-les-Marais (lesegaluantes.com)
La montagne dans le dos
Vous en avez la conviction : vous étiez venu chercher cela dans le pays des confins, aiguillé par le seul hasard et beaucoup de chance. L’amitié, la fraternité de quelques-uns. Le silence et lui seul traçait un sillage durable. II allait vous donner tant de forces, d’énergie ! L’issue, s’il en existait une, était dans cet écart intuitivement pressenti, dans ce rapport brutal, un peu sauvage au monde. Dans cette façon que les hommes ont d’enterrer, ici, leurs morts. De voir les dépouilles flotter dans l’univers, rejoindre la solitude de grottes minuscules perchées quelque part, là-haut, dans les falaises, juste au-dessus du monde. Les morts, on les honore longtemps dans les rires et l’alcool. Ils vous rendent visite d’ailleurs de temps à autre. On voit leurs beaux visages se refléter parfois au fond des calebasses tandis que la bière de mil coule à flot, que les corps roulent peu à peu dans la nuit, dans un silence rauque qui en dit long des tribulations de la fête…
Joel Vernet, La montagne dans le dos
Quelques lectures :
Journal fugitif au Moyen-Orient, Vers Alep (Avec des photographies de Françoise Nunez et Bernard Plossu), Le Temps qu’il Fait,2012
Cœur sauvage, en hommage à M. Tsvetaeva, Editions de L’Escampette, 2015
Carnets du lent chemin, (copeaux 1978-2016), La rumeur libre, 2019
L’oubli est une tache dans le ciel, Fata morgana, 2020 (Prix Heredia de poésie de l’académie française)
La nuit n’éteint jamais nos songes, Lettres Vives, 2021
Marcher est ma plus belle façon de vivre, La rumeur libre, , 2021
Vivre, cette splendeur sauvage, La rumeur libre, 2023 (parution en mars 23)
6 et 7 août !
Elle présente 7 artistes qui qui s’expriment à travers des techniques aussi différentes que la peintures à l’huile, à l’acrylique, l’aquarelle, l’encre, le gyotaku, la photographie et la sérigraphie.
Toutes les œuvres présentées parlent de mer.
L’exposition aura lieu du 6 et 7 août de 10h30 / 19h00 pour le public.
Lectures en Cotentin et la galerie De-ci De-là Together, organisent une exposition dans la salle communale d’Omonville-La-Rogue, le 6 et 7 aout de 10h30 à 19h00.
De-ci De-là Together est une galerie qui a jeté l’ancre à Port-Bail, dans le Cotentin.
Elle présente 7 artistes qui qui s’expriment à travers des techniques aussi différentes que la peintures à l’huile, à l’acrylique, l’aquarelle, l’encre, le gyotaku, la photographie et la sérigraphie.
Images figuratives ou formes quasi abstraites qui laissent place à l’imaginaire et à l’association d’idées, en découvrant les œuvres exposées, vous pourrez apprécier une attention commune pour la couleur et la lumière.
Michka photographie des coques de bateaux en plan serré.
Cet effet de rapprochement confère à son image un aspect similaire à ce qu’en peinture on peut traduire par de l’abstraction. Comme elle le dit elle-même « c’est passer de la coque d’un bateau à un tableau ».
Que ce soit en travaillant l’huile ou l’encre, la palette de couleurs de Christine Palau navigue principalement entre le gris de Payne, le vert sapin, le bleu, l’ocre pour évoquer, telle une radiographie sensible, un paysage imaginaire suggérant, à qui veut les voir : un bateau, un bord de mer, une succession d’horizons, une ville flottante…
Nathalie Soulas immortalise en macrophotographie les algues des plages du Cotentin et du Calvados, dont les teintes et les saturations sont retravaillées intuitivement pour les métamorphoser en entités animales, vivantes, arachnéennes.
Réalisées à la gouache ou à l’acrylique, les œuvres de Kinou sont très épurées, très graphiques.
Que ce soit dans sa série des Marinettes, personnages habillés de marinières, ou ses bateaux, les couleurs priment.
Karine Aboudarham présente ses sérigraphies : couleurs et formes s’entremêlent pour lui donner la possibilité de dessiner et de proposer au public sa recherche de l’équilibre, entre sérénité et poésie.
Jocelyne Outrequin redonne vie à une technique ancestrale japonaise vieille de 1500 ans, le gyotaku, en français « Ichtyogramme »., qui consiste à reproduire l’empreinte de poissons le plus fidèlement possible.
Inspirée par le vent du Nord, le goût salé des embruns et les histoires venues des grands espaces, Minuit travaille l’aquarelle à l’eau de mer, rapportée de lieux visités ou offerte. Il est impossible de maîtriser ce fluide, qui se dérobe à la moindre vibration et réagit aux variations de température de l’espace. L’essence même du lieu se dépose sur le papier, l’eau et le sel cristallisent aléatoirement le papier.
Toutes les œuvres présentées parlent de mer.
Source De-ci De-là Together
https://decidelatogether.com/
J-3 : Flots de Mers
A tous les sols marins votre appel se répète.
Flots de mers , Léon Dierx
J- 3 pour « frôler » , les univers de Pierre Aussedat et Michka , ce samedi 25 juin, 20h00, à la Laiterie de Tocqueville.
J-4 : Récif
Vous envierez un peu l’éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances.
La supplique …, Georges Brassens
Pierre Aussedat à la lecture , et Michka à l’illustration…
Samedi 25 juin , 20h00 , à la laiterie de Tocqueville
Et ce même Océan, qui peut dans son courroux
Broyer sur les récifs les grands streamers de cuivre,
Laisse, indulgent aïeul, son flot docile suivre
Le chemin qui lui trace un caprice d’enfant.
Aux bains de Mer, François Coppée
Samedi 25 juin , 20 h 00 , Pierre Aussedat et Michka , Laiterie de Tocqueville.
Mon ami Francis Dannemark est parti le 30 septembre 2021 .
Même pas un an. Et ce ne sont pas les astres qui décident quand il faut penser aux gens qu’on aime. Mais le manque est cruel tous les jours. Nous parlions des heures durant, de tout. Même en colloque singulier il y mettait toute sa poésie, sa sagesse, son optimisme. Nous étions complémentaires dans notre approche, et nous partagions la même vision des choses du monde.
Et puis, c’était un grand écrivain. Il a écrit tant de choses, de belles choses, de choses vraies.
Je ne le citerai cependant pas ici. Il serait impensable que le lecteur de ces quelques mots n’aille pas, s’il le souhaite, le rechercher, rencontrer ses phrases, ses mots, ses pensées et ses citations sur la même machine qui nous abreuve aussi de toute la vanité du monde.
Quand je lui avais proposé, au printemps de l’année passée, de nous rejoindre pour une « Lecture en Cotentin » , pour lire sa prose ou sa poésie, il avait accepté sans hésiter. Il s’était réjoui de partager avec d’autres, de s’évader dans notre belle région normande. Il quittait rarement son petit logement, sa vie n’était pas facile. Ecrire, même avec un immense talent, ne nourrit pas son homme, ou par chance, parfois.
Mais le mal était déjà en lui et dès la fin du printemps, ses forces ont commencé à décliner.
Je caresse l’idée d’être un jour à même de lire quelques-unes de ses plus belles pages lors d’une activité de « Lectures en Cotentin », non pas pour le remplacer mais pour le représenter un peu, rendre hommage à l’artiste, au penseur, au philosophe qu’il était.
Michel Castermans
C’est parti !
A Saint-Sauveur-le-Vicomte , Lectures en Cotentin et la Galerie De-ci-De-là Together ont l’honneur de présenter l’affiche de « La Mer » avec l’acteur Pierre Aussedat et la photographe Michka .
Un grand merci à l’équipe de la Médiathèque Louise Read pour son accueil.
Michka propose ses photographies de coques de bateaux en plan serré.
Cet effet de rapprochement configure à son image un aspect similaire à ce qu’en peinture on peut traduire par de l’abstraction. Comme elle le dit elle-même « c’est passer de la coque d’un bateau à un tableau ».
A regarder l’image, rien en effet ne prédispose à indiquer le point de départ de son travail, à savoir un objet du quotidien marin.
Autodidacte, travaillant la photographie depuis 2015, Michka aime voyager, photographier, découvrir. Elle regarde, choisit, sélectionne des bateaux, puis, au final, attirée par une coque plus que par une autre elle prend le temps de créer son image, car elle ne retouche pas ses photos.
Native de la région, elle est une jeune femme de bord de mer, habituée à ces bateaux dont la coque raconte l’histoire. Michka immortalise un moment fugace et nous fait découvrir à travers son regard un instantané de paysages sculptés par la rouille, le lichen, les coquillages, avant que l’homme ne les corrige.
Ce sont les couleurs qui dominent, si différentes d’un bateau à l’autre, et la lumière particulière de chaque port, de Cherbourg, Port-Bail, Dielette, Régneville… à La Réunion et Bangkok… en passant par Marseille.
Instagram: @michka_intheflow
Instagram: @decidelatogethergalerie
Site internet : https://decidelatogether.com